Prêt-à-porter: une industrie victime de la fast fashion
Il fut un temps, pas si lointain, où l’on fabriquait des vêtements qui duraient. Chacun d’entre nous a en mémoire un pull tricoté par sa grand-mère qui durait, année après année. Notre garde-robe était réduite, mais cela nous allait très bien. Puis sont arrivées les années 2000 et avec elles, la fast fashion. L’idée de ces entrepreneurs ? Nous proposer des nouveautés tous les jours, et à très bas prix. Leur but ? Nous rendre accroc, et cela a très bien marché. En voyant des robes, des jupes ou des bikinis à 5€, on consomme de façon impulsive. Pire, on se dit que si la taille ne contient pas, ou que le vêtement ne dure pas, ce n’est pas bien grâce au vu de la somme déboursée.

Aujourd’hui, la fast fashion contrôle la majeure partie du marché du prêt-à-porter. Pour tenir ses promesses, elle produit très vite et à bas coût. Pour ce faire, l’Asie du sud est un terreau fertile.
En effet :
- la main d’œuvre est y très bon marché,
- le code du travail n’existe pas ou n’est pas appliqué,
- les dégâts environnements n’attirent pas l’attention.
Parmi ces pays asiatiques, on compte notamment le Bangladesh et le Laos.
Et les invendus ? Ils sont incinérés ou abandonnés en masse dans des décharges à ciel ouvert. Cette surproduction a un coût écologique terrible.
On évalue d’ailleurs que l’industrie textile est le troisième plus grand pollueur au monde, après l’agriculture et le transport.
Elle a aussi un coût humain. En effet, les employés et les populations locales utilisent une eau polluée et respirent un air aux particules cancérogènes. Chez La Caravelle, ces méthodes nous révoltent et nous nous sommes promis de ne jamais tomber dans ces facilités.
L’éco-responsabilité ne devrait pas être un argument de vente
Par ailleurs, dans le milieu du maillot de bain, beaucoup de marques font du greenwashing en achetant des tissus éco-responsables européens qu’elles envoient en Asie. C’est-à-dire à 8000 kilomètres, par avion, pour en faire des maillots. Cette pratique n’a évidemment aucun sens écologiquement et elle est trompeuse vis à vis du consommateur.
De notre côté, produire éco-responsable est une évidence.
Pour nous produire de façon durable est le fondement de notre métier ; un standard que devrait adopter toutes les marques de mode.
Nous ne sommes pas parfaits, mais nous faisons de notre mieux
Être transparent, c’est aussi admettre que nous ne sommes pas tout-puissants.
Par exemple, nous sommes trop petits pour produire des maillots en crochet dont le coton est certifié GOTS (label écologique). En effet, pour ce faire nous devrions commander des quantités qui sont, pour le moment, hors de notre portée. Cela étant, cela reste un objectif à moyen terme.
Toujours au sujet du bio, il est à noter qu’en Inde, les agriculteurs ne touchent aucune subvention pour passer en bio.
De plus, une parcelle bio signifie une seule récolte par an, contre deux pour une culture conventionnelle. Il est donc aussi de la responsabilité des consommateurs d’accepter de payer un peu plus pour s’offrir un vêtement durable.
Cela prendra encore du temps, mais on ne doute pas que les mentalités finiront par évoluer.
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